Horloge -

Moi ... ma vie ... et tout ce que j'aime ...

La vie est une opportunité, profitez-en ... La vie est belle, admirez la ... La vie est un rêve, réalisez-la ... La vie est un devoir, complètez-la ... La vie est une belle chose et le bonheur est le but de l'existence ...
La vie est un jeu, jouez-la ...
Lors d’un entretien d’embauche, une jeune femme se retrouve dans une situation d’incontinence très inconvenante. Dès années plus tard, elle découvre qu’elle n’est pas la seule à avoir bu un diurétique à son insu lors d’un entretien avec le même haut fonctionnaire. Photo prise de mon jardin - Coucher de soleil sur la mer
Le jeune pianiste
En 2015, Sylvie a 35 ans. Elle vient de perdre son travail dans le marketing direct d'une grande entreprise pour des raisons de santé. "J'arrivais bientôt à la fin de droits au niveau de Pôle emploi, je risquais de tomber au RSA. Ça faisait assez peur, c'était vertigineux. J'ai un profil de travailleur handicapé, je vis seule, donc forcément, il n'y a personne pour m'aider à financer mon loyer, mes factures, mes charges. La pression était assez forte. J'étais prête même à déménager, à changer de région si c'était nécessaire pour trouver un emploi." On dit que pour trouver un emploi, il faut traverser la rue. Moi, je me donnais les moyens d'aller un peu plus loin" Sur un réseau social professionnel, un homme contacte Sylvie. Il a consulté son profil, et lui propose son aide pour trouver un emploi. "Cette personne est un haut fonctionnaire qui travaille dans un ministère et qui, dans son profil LinkedIn, apparaît comme médaillé de l'ordre national du Mérite, a participé au Conseil à l'égalité hommes femmes et a été référent handicap dans le cadre de son parcours dans un ministère. Je me suis dit 'ça coche toutes les cases'." Le haut-fonctionnaire invite Sylvie à passer un entretien, dans ce ministère, à Paris. "J'ai bien vérifié que cette personne travaillait dans un ministère. J'ai trouvé des articles de presse le concernant, des informations dans les médias. Ça se voulait plutôt rassurant. Ça avait l'air d'être un cadre tout à fait normal." Sylvie achète une tenue adaptée à un entretien dans ce cadre professionnel et prend le train pour Paris. "Comme je suis un peu ric-rac, je prends les billets de train les moins chers quand je vais à Paris pour ma recherche d'emploi. Donc c'est cinq heures du matin, souvent les premiers trains. Je vais à la gare, je suis tout apprêtée, je n'ai pas beaucoup dormi, je ne veux surtout pas arriver en retard." "Un rendez-vous dans un ministère, c'est les plus hautes sphères de l'État, c'est impressionnant" Sylvie arrive en avance à Paris. Elle patiente. L'heure de l'entretien arrive. "Je passe aux toilettes avant. Je regarde si ma tête ça va, je me recoiffe, je me dis 'Je pense que j'ai coché toutes mes cases. Je ne peux pas faire mieux. Allez, on va à la rencontre de cette personne'. J'arrive à l'accueil du ministère et cette personne est là pour m'accueillir. Elle m'emmène dans une immense salle de réunion avec des bouteilles d'eau partout. Nous étions deux dans cette immense salle de réunion." L'entretien commence. Sylvie explique les raisons de son licenciement pour inaptitude, sa situation de travailleuse handicapée. "Pendant que j'explique tout ça, la personne m'interrompt. Il me dit 'Excusez-moi, mais vous ne voulez pas boire un petit café quand même ?'. C'est vrai qu'on est en entretien, la politesse veut qu'on me propose une boisson. Je me dis que c'est très poli d'accepter aussi, Donc je ne dis pas non, j'accepte." Sylvie et le haut-fonctionnaire sortent chercher un café au distributeur, il n'y a pas de cafetière dans la salle. "Par politesse, il a pris le gobelet dans le distributeur et m'a tendu le gobelet, mais pas tout de suite parce qu'entre temps, il a dû saluer un collègue. Il s'est retourné puis m'a redonné mon gobelet. J'ai pris mon gobelet, il a pris son gobelet et puis nous sommes redescendus dans cette immense salle de réunion." "Je dois répondre de manière très professionnelle, mais je sens que mes pieds gonflent et j'ai envie d'uriner" L'entretien reprend. Sylvie relate les étapes de sa carrière et sa détermination à trouver du travail. Son interlocuteur ne semble pas véritablement l'écouter. Après avoir discuté de posts possibles, il lui propose de visiter les locaux du ministère. "Il me dit 'Ne prenez pas vos affaires, ça ne sert à rien, ne vous inquiétez pas, on ne va pas loin. Il ferme la salle de réunion à clé. On se balade un petit peu sur le même niveau. Et puis il me dit 'Écoutez, il y a les colonnes de Buren qui sont en travaux là-bas, juste derrière. Si vous voulez, on peut aller voir.' Le jour de cet entretien, il fait beau. "C'était super agréable d'être dehors. Il me dit 'si ça vous dit, on peut prolonger l'entretien en marchant, profiter de ce magnifique temps en bord de Seine. On marche, on évolue vers le Louvre, on marche assez lentement et on fait des pauses. Il me pose des questions, me met en situation." Sylvie et le haut-fonctionnaire entrent dans le jardin des Tuileries. "Je commence à avoir un petit besoin physique, je sens l'envie d'uriner. Je me dis 'c'est étonnant', parce que je suis allée aux toilettes juste avant l'entretien et je sais que j'ai une vessie à grande capacité. (...) J'ai hâte que ça se termine, mais je ne peux pas être impolie non plus. Au bout d'un moment, l'envie d'uriner est plus pressante. Je sens que mon corps m'interpelle."

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire